samedi 28 février 2009

Le cocorico d'or est attribue a Luang Prabang (28 fev - 3 mars)






Luang Prabang est une ancienne cite coloniale francaise a l'architecture superbe et classee au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est tres agreable de s'y promener, de siroter un shake le long du Mekong quand la chaleur se fait trop etouffante, de se perdre dans les ruelles, de visiter les plus beaux temples du Laos, de manger un super sandwich baguettes (les bienfaits de la colonisation) au nutella ou a la vache qui rit (les mefaits de la colonisation, ils n'auraient pas pu apporter le camembert ces colons!), de faire quelques emplettes au marche de nuit et d'admirer le soleil se couchant sur le Mekong. Belle etape que Luang Prabang !


Collecte a l'aube de leur nourriture quotidienne par les bonzes :


Le marche tres colore :



Quelques etrangetes (on vous a evite le pire) :


Croisiere en pirogue a moteur sur la Nam Ou



Si nous sommes alles a Nong Khiaw c'est parce que nous avions dans l'idee de descendre la Nam Ou en bateau pour nous rendre a Luang Prabang. Nous sommes tres heureux d'avoir choisi ce chemin. On nous avait annonce 4 heures de trajet et dit que nous serions maximum 10 par bateau. Au final, nous etions une petite vingtaine de falang (etranger en laotien, terme qui designait a l'origine les Francais (les colons)) amasses sur une pirogue au confort relativement rudimentaire, 6 petites chaises en bois a l'avant (etant arrives suffisamment a l'avance nous avons pu en benefecier, "quelle chance"!) et pour les autres un bonne vieille planche en bois, pour une duree de six heures et demie. Cette aventure "piroguesque" restera un de nos meilleurs souvenirs au Laos. Paysages sublimes, pecheurs, enfants rieurs et acrobates, chercheurs d'or...voyez vous meme!




Centrale hydroelectrique en bambou :




Chercheurs d' or cherchant fortune :



jeudi 26 février 2009

Nong Khiaw c'est haut et c'est beau... (26-28 fev)



Pour se rendre a Nong Khiaw, il faut prendre un premier bus qui est en fait un minibus. Nous arrivons une heure avant le depart sur les conseils du patron de notre Guesthouse. Effectivement, le minibus se remplit tres vite et quand il n'y a plus de place, il y en a encore, le chauffeur installe des chaises en plastique dans la petite allee centrale et ce sont les touristes arrives a la derniere minute qui profitent de ses "rallonges"! Nous, nous avons la chance d' occuper un siege defonce dans le fond du bus. Le trajet est particulierement difficile en raison de l' etat des routes et de l' etat du chauffeur (plus chauffard que chauffeur), si un trou dans la route est un nid de poule, alors c' est un poulailler que nous avons traverse jusqu' a Oudomxay!!! Heureusement pour nous, le plafond est assez haut, nous bondissons a notre guise... Nous decouvrons la pause pipi laotienne, les hommes mais aussi les femmes font pipi sur le bord de la route, elles se servent de leur sarong ( longue jupe traditionnelle laotienne) pour se cacher! Mais comment faire pour Jen qui est en pantalon?? Eh bien, heureusement pour elle, Max et quelques vieilles branches sont la pour la cacher!


La petite maison sur le bord de la route :






Une Laotienne sexy :





Le second trajet, dans un autre minibus avec un autre chauffeur (qui n'est pas un chauffard cette fois), se deroule plus sereinement. Arrives a Pak Mong, six autres "Blancs" et nous-memes, nous engouffrons dans un Tuk-tuk "familial". Nous negocions tres peu mais nous arrivons quand meme a faire plier un peu la mafia tuk-tukaise. La prise de risque augmente, mais le jeu en vaut la chandelle, nous economisons 5000 Kips (soit la moitie d'une grande Beerlao!). Une heure plus tard, nous arrivons a Nong Khiaw! Quel tableau splendide! Deux sublimes montagnes toutes de vert vetues s'endorment paisiblement s ous leur drap de brume, tout en ecoutant le chant de la Nam Ou qui s'ecoule tranquillement dans son lit...

Vue de notre bungalow...



Nous passons la journee qui suit a explorer les environs avec Jean-Guillaume (un Francais tres sympa, Jean-Guillaume si tu nous regardes!!). Nous visitons deux grottes dont une a servi de refuge a la population lors des bombardements americains et l'autre, de banque... la visite est plutot acrobatique, il nous faut escalader des echelles en bambou a la solidite douteuse. Au pied des grottes, des rizieres font de ce lieu un panorama apaisant, la superbe vegetation ayant recouvert les horreurs du passe, a savoir les impacts d'obus...





Connaissez-vous le jeu du coq perche? Et bien c 'est tres simple : il suffit d 'accrocher la patte du coq a un long fil, puis de le lancer sur tout ce que l 'on voit: arbre, mobylette, poteau,velo...S 'il reussit a tenir en equilibre,victoire!





mardi 24 février 2009

You are leaving the thai sector... (24 fevrier)



Le Mekong est une frontiere naturelle separant la Thailande du Cambodge. Pour rejoindre notre prochaine destination, il nous faut donc prendre une pirogue a moteur et traverser. C'est notre premier contact avec le Mekong, ce fleuve mythique que nous avons pu apercevoir lors de nos balades a moto du cote du Triangle d 'or, sans jamais vraiment l 'approcher.






La traversee fut tres rapide: en 5 minutes, a peine, nous sommes passes de la Thailande au Laos. A l ' arrivee, un douanier nous distribue un formulaire d'entree dans le territoire laotien.



Apres remplissage, decaissage, 60 dollars (pour deux) pour un visa de trente jours, nous reprenons nos sacs, remontons la rue principale, et la, chauffeurs de Tuk-tuk et de minibus se jettent sur nous pour nous emmener...ou nous voudrons! Mais nous avons deja decide de notre plan d ' action, nous vous en transmettant copie confidentielle :

1- Trouver une ATM (distributeur automatique de billets) afin de retirer des Kips ( 1 euro = 10 000 kips)


2- Trouver la gare routiere afin de prendre un bon bus local, pour se mettre directement dans le bain, prendre la temperature, et surtout, payer deux fois moins cher!

Nous trouvons un DAB. 20 000 kips de frais par retrait, cool, merci la "Banque pour le Commerce Exterieur Lao" !

Nous trouvons un Tuk-tuk. Armes de nos talents de negociateur herites de nos premiers trois mois de voyages, nous entamons donc les ''pour-parlers''. Mais le chauffeur reste intransigeant, c 'est 10 000 kips par personne, pas un kip de plus, pas un kip de moins. Ce sera comme ca le reste du temps, ici on ne negocie pas, la mafia des Tuk-tuks est tres presente au Laos, on ne rigole pas avec ca...

Nous payons donc la somme, decouvrons la gare routiere et nous engouffrons dans un bus, direction : Luang Nam Tha.

Le trajet dure 5 heures, nous sommes tres surpris de l'etat des routes, parfois bien goudronnees, parfois completement defoncees. Neanmoins le spectacle est tres impressionnant : le long de la route se dressent des maisons sur pilotis, tout en bois, des villages entiers sans beton, sans electricite, des allees en terre...On voit devant certaines maisons un petit panneau solaire ressemblant a celui se trouvant sur les bornes d' arret d 'urgence de nos autoroutes.

D'ores et deja nous savons que le Laos ne ressemblera pas a la Thailande, le developpement est ici sur la voie, mais ''slowly slowly''.

Arrives enfin a Luang Nuam Tha, nous avons de nouveau a faire a la "mafia des Tuk-tuks"! 10 000 c 'est 10 000 !


Nous trouvons une chambre super sympa, dans une superbe maison tout en bois et en briques. Nous decidons (avec force) de gouter la specialite nationale , j' ai nomme la bien aimee, BEERLAO! Legere, fraiche (servie avec des glacons), blonde, nous l' aimons des les premiers instants. La preuve: nous partons faire un petit tour en ville, et decidons de reprendre une petite biere...La soiree va se passer la, des Laotiens nous invitant a partager leur repas, mais aussi a boire... Comment dit-on en laotien, "rond comme une queue de pelle''?







vendredi 20 février 2009

Quel Boudha es-tu ?



Chaque boudhiste a, selon son jour de naissance, un boudha de reference. Les voici:


Dimanche :



Lundi :



Mardi :




Mercredi et mercredi :




Jeudi (comme Max !) :




Vendredi:




Samedi (comme Jen !) :






Et toi alors, quel Bouddha es-tu ?

mercredi 18 février 2009

Refuge ou zoo humain? (Ou les deux?)


Pour notre deuxieme jour de balade a moto, nous decidons de visiter un village de ''femmes-giraffe'' assez recule. Il se trouve en effet au nord-ouest de Mae Hong Son, a seulement quelques kilometres du Myanmar.


L'entree de ce village est, a notre grand etonnement, payante... Apres nous etre acquittes du droit d'entree, nous penetrons dans le village ou regne une atmosphere assez pesante. A cet instant nous regrettons d'etre la; mais tres vite nous rencontrons une de ces femmes au long collier de laiton qui va nous raconter son histoire et celle de son village dans un tres bon anglais, surprenant!


Les ''femmes-giraffe'' appartiennent a l'ethnie des Karen, ces derniers vivaient en Birmanie; persecutes, ils ont du fuir leurs agresseurs et se refugier en Thailande, il y a de cela une vingtaine d'annees. La majorite d'entre eux vivent dans des camps de refugies aux conditions de vie tres difficiles, ils seraient 200 000 refugies repartis dans plusieurs camps le long de la frontiere avec le Myanmar. Certains d'entre eux vivent dans ces villages accessibles aux touristes. Les Karen n'ont pas le droit de travailler legalement en Thailande, pour vivre, ou plutot survivre, ils n'ont que le tourisme et l'aide internationale. C'est la raison pour laquelle, devant chaque maison se dresse une petite echoppe proposant leur artisanat.


Nous avons visite l'ecole du village, entierement financee par des dons internationaux. Petite ecole certes simple mais une ecole avec quatre classes et dans chacune d' elles un tableau, des chaises, des tables et des enfants qui s' amusent. Au programme: quatre langues: T= thailandais, E= anglais, B= birman, K= karenni, des cours de Bi= bible, du Sp= sport, de l' H= hygiene, des cours de So= societe, des M= mathematiques et de la Mu= musique. Les professeurs sont egalement des refugies. Les enfants n' avaient pas l' air malheureux. Esperons, cependant, que cet apprentissage ne leur serve pas uniquement a faire fructifier le tourisme dans leur village, mais leur serve egalement a construire une vie en dehors de cette "prison"...



D'autres villages ont ouvert suite au succes de cette "attraction". Le village que nous avons visite, etant difficile d' acces, se trouve maintenant delaisse, ce qui inquiete fortement les habitants.
Une partie des droits d' entree sert a payer le loyer et l' autre, a leur protection policiere. Les agences touristiques thailandaises profitent bien de ce commerce tres lucratif...

Refuge ou zoo humain? De toute facon, misere humaine indigeste...